Etat des lieux
Une recherche "famine Burkina Faso" sur Bing ou Google ne donne pas une pluie de résultats, juste quelques résultats épars. Pas de pluie, des précipitations éparses, c'est justement ce à quoi font face les pays du Sahel en cette année 2018. Résultat: des récoltes misérables...
Conséquence: la famine y guette, et ce depuis le 1er trimestre, dans la quasi-indifférence de l'Occident, qui semble ne s'intéresser à cette zone géographique que lors d'élections nationales, d'attentats terroristes ou d'épidémies.
Le début d'année a vu les ménages burkinabès réduire leur nombre de repas de deux à un. Mais désormais, en ce second semestre, la famine frappe à grande ampleur! Un million de Burkinabès manquent de tout, voire deux millions, selon les sources!
Est-il acceptable qu'au XXIème siècle, des êtres humains meurent de faim dans ces circonstances? NON, c'est inacceptable!
D'autant plus que si les récoltes sont mauvaises, c'est indubitablement lié aux changements climatiques. Le monde a de plus en plus chaud. Les vagues de chaleurs en Europe de l'Ouest sont de plus en plus longues. Même la Suède fut la proie de feux de forêts cet été. Alors imaginez au sud du Sahara...
C'est donc la responsabilité de tout un chacun qui est mise en cause. Politiciens, industriels, oui; mais citoyens-consommateurs aussi.
La famine n'est pas spectaculaire; elle frappe lentement mais durement.
Témoignages
Ces témoignages de mai dernier, collectés par la chaîne Droit Libre TV, sont révélateurs de l'ampleur de la crise à laquelle les Burkinabès font faire face en cette année 2018.
Source: www.droitlibre.tv, la webtélé sur les droits humains et la liberté d'expression en Afrique.
Agir - Aider
Que faire à court, moyen et long terme pour éviter de nouvelles années à faibles récoltes et leurs fâcheuses conséquences?
Comment mettre fin à ce paradoxe de ce début de siècle: nous vivons dans un monde dans lequel les obèses seront bientôt plus nombreux que les mal nourris?
Dans l'immédiat, aider ceux qui aident demeure indispensable.
Au niveau global, mais surtout au niveau local...
C'est en effet ce qui a motivé l'écriture de cette actualité. CeRFI soutient l'association helvético-burkinabée La Brique depuis de nombreuses années. CeRFI a une relation privilégiée avec ce coin d'Afrique de l’est soutenu par les donateurs de La Brique. Les fondateurs de CeRFI travaillent, main dans la main, avec les fondateurs de La Brique. Des informations de première main nous en parviennent donc régulièrement...
Comme nous, aidez La Brique Burkina à sauver des enfants, des femmes et des hommes qui ne demandent qu’à vivre décemment, avec au moins le minimum vital.
- Plus de 99% de vos dons permettent à des enfants de survivre.
Eux aussi ont le droit de vivre! - Plus de 99% de vos dons permettent à des enfants d’apprendre.
Eux aussi ont le droit d’aller à l’école! - Plus de 99% de vos dons permettent à des familles de l’est du Burkina de subsister et d’améliorer la salubrité grâce à des projets de forage (5 forages construits en 2017).
Eux aussi ont le droit au minimum vital! - Le projet dans lequel La Brique se lance en ce moment: la création d’un centre de santé (CSPS) – réalisation 2019-2021.
Eux aussi ont le droit d’être soignés!
Repenser notre mode de vie
A long terme, il faut repenser notre mode de vie!
Des gestes simples (multipliés par des milliers de personnes) feront la différence.
En attendant l'avènement d'avions volant à énergie renouvelable et la généralisation des voitures électriques, songez sérieusement à compenser vous-même votre empreinte carbone!
En effet, on ne peut pas se contenter des taxes carbones existantes , certes utiles, mais dont les bénéfices ne sont pas forcément tous affectés à la lutte au niveau global contre le réchauffement climatique, ni à l'aide de celles et ceux qui en sont déjà les victimes...
Oui, il est urgent d'agir, d'autant que le dernier rapport du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) vient de mettre en garde les gouvernements de la planète contre les effets dévastateurs que pourrait avoir une augmentation de juste 0.5° C de plus que l'objectif fixé à +1.5° C au niveau mondial, avec des centaines de millions de personnes potentiellement affectées! On ne parle plus d'une lointaine menace fantôme, mais d'une menace bien réelle qui se fait déjà sentir (ouragans, sécheresses, famines).
En savoir plus sur le GIEC.
En savoir plus sur l'actualité burkinabée.