Quel Flash?
On va plus se faire flasher sur l'autoroute?
Fini les photos avec flash?
La fin d'un superhéros?
Non, le Flash dont la fin semble proche, c'est Adobe Flash Player (et la technologie Flash qui va avec).
Indispensable
La version 1.0 de Flash ne date pas d'hier mais de 1996.
La plateforme Flash est une plateforme logicielle qui permet de créer des contenus multimédias (animations, vidéos, jeux, etc.) destinés à être publiés sur Internet, selon la définition de Wikipédia.
Flash Player est quant à lui un lecteur multimédia, disponible sous la forme d'une application fonctionnant sur la plupart des navigateurs Web et dont le but est d'afficher les contenus créés via la plateforme Flash (ou via d'autres outils) portant l'extension .SWF. Le Player en est à sa version 25.0.0.171.
Elaboré initialement par FutureWave Software, Flash s'est effectivement appelé Flash suite au rachat de FutureWave par Macromedia, qui a ensuite été rachetée elle-même par Adobe Systems en 2005.
Flash, c'est une ascension fulgurante:
- 100'000 logiciels vendus en 1998
- 100 millions d'installations du Flash Player en 1999
- intégration à Windows XP = 92% des utilisateurs du Web "flashés" au début du XXIème siècle
Gênant
Le talon d'Achille de Flash et son Player, c'est la sécurité.
Quelques exemples:
- accès trop facile au micro et à la webcam des utilisateurs
- intrusion aisée de programmes malveillants via des publicités en Flash
- plus de 1'000 vulnérabilités mises en évidence en 12 ans
Wikipédia assimile Flash et son Player à "un terreau idéal pour les chevaux de Troie et autres logiciels espions" – pas vraiment un compliment...
Apple a pris les devants en refusant d'intégrer Flash à ses iPhones et iPads, Steve Jobs pointant notamment du doigt, à l'époque, Flash comme l'une des causes principales des "crashes" des ordinateurs Mac, une assertion contestée par Shantanu Narayen, le CEO d'Adobe.
De son côté, Google mise sur la technologie HTML 5 en lieu et place de Flash dès son opus 55 en bloquant par défaut tout contenu Flash (deuxième semestre 2016). A l'exception toutefois d'une liste blanche des 10 noms de domaines utilisant le plus Flash...
Outre la sécurité, Google met en avant 3 avantages de HTML 5:
- plus léger
- plus rapide pour le chargement d'une page
- plus économe en énergie (pour tout appareil fonctionnant avec batterie)
Même du côté de Microsoft, les mises à jour Flash ne sont plus si prioritaires...
Clap de fin?
On en vient même à payer ses utilisateurs pour qu'ils utilisent Flash, comme chez FedEx, tellement c'est devenu peu pratique et peu "user-friendly" de l'activer via son navigateur.
En outre, Google a retiré de Chrome le contrôle avancé des plugins, preuve que, petit à petit, on continue à démanteler tout ce qui touche à Flash et son Player en mettant de plus en plus de bâtons dans les roues de ceux qui l'utilisent encore.
Adobe Flash Player n'est d'ailleurs plus downloadable sur le store de Google Play et l'on trouve de plus en plus facilement des instructions pour se "débarrasser" facilement du plugin!
Toutefois, Flash n'est pas prêt à disparaître totalement et publie mensuellement ses mises à jour de sécurité. Flash est d'ailleurs à la base du tout nouveau regroupement des contenus vidéo en ligne de France Télévisions. Acte de résistance, dernier soubresaut ou retard technologique chez France Télévisions?
Adobe parle d'un milliard de desktops "flashés" – Flash n'a peut-être pas dit son dernier mot, ou du moins son démantèlement prendra du temps...
De fait, Google ne forcera finalement l'autorisation manuelle de l'utilisateur pour activer du contenu Flash que d'ici octobre 2017.
Le proche avenir nous dira si Flash sera emporté ou pas, par le tsunami HTML5, et si oui à quelle vitesse?
