Formations sans écran
La formation a vécu durant des siècles sans grand ni petit écran, sans ordinateur, sans tablette, sans téléphone portable. La connaissance s'est transmise oralement, puis par écrit. Elle s'est diffusée à la vitesse petit v grâce au dur labeur des moines copistes. Elle s'est diffusée à la vitesse grand V grâce à Gutenberg et son invention révolutionnaire: l'imprimerie.
Avec l'avènement des ordinateurs, puis d'Internet et de la téléphonie mobile, la formation a subi plusieurs mutations: e-learning, mobile learning, digital learning ou encore blended learning (apprentissage mixte).
Pourtant, la "bonne vieille salle de classe" telle que celles que fréquentaient nos parents et grands-parents, n'a pas disparu, loin s'en faut. Certes, la disposition des bancs peut varier. Certes, le tableau noir est parfois blanc et complété par des projections murales. Certes, les apprenants et les enseignants fréquentent les classes armés d'appareils de dernière technologie pour prendre des notes ou échanger, mais ils sont tout de même physiquement dans la même classe au même moment, en mode synchrone.
Ce mode synchrone en salle de classe n'est pas dénué d'avantages:
- contact direct apprenants – enseignants
- interactions entre apprenants (travaux d'équipe)
- socialisation (pauses café, repas)
La formation en salle a encore de beaux jours devant elle.
Formation avec écran(s)
Les formations avec écrans datent d'avant les ordinateurs et appareils mobiles. Rétroprojecteurs, puis écrans TV avec supports VHS et DVD ont permis de diffuser les contenus de formation en plus grand depuis longtemps.
La vidéo et les lecteurs DVD ont ouvert les portes de l'auto-formation à domicile en mode asynchrone. Mais ceci était bien sûr aussi possible à l'ère du livre…
PC, laptop, tablette, smartphone, avec un immense coup de pouce du WWW, ont fait entrer la formation dans une nouvelle dimension, celle de l'e-learning. Des outils de formation en ligne se sont développés pour mettre à profit les capacités d'Internet et du Web, tout en s'adaptant aux nouveaux appareils électroniques de plus en plus mobiles, puissants et interconnectés. C'est dans ce contexte qu'est né myTeacher, la solution e-learning pour entreprises développée par CeRFI.
Si le PC reste statique, laptops, tablettes et smartphones donnent la possibilité d'apprendre quasiment en tout temps et en tout lieu. L'e-learning devient mobile (m-learning).
Variantes mixtes
Si l'on combine harmonieusement l'e-learning avec la formation en salle, on obtient l'apprentissage mixte (blended learning).
Si on y rajoute une bonne dose de mobilité (m-learning), on obtient le digital learning (d- learning), savant mélange de modules e-learning, de composants multimédia, de chats ou forums, de classes réelles ou virtuelles, et d'apps.
Si l'on vient greffer au digital learning des composantes de réalité virtuelle, de réalité augmentée et d'intelligence artificielle, avec une touche de gamification, on obtient un concept d'apprentissage que l'on peut nommer f-learning, avec un f qui ne signifierait pas futur (car ces concepts existent déjà) mais fusion. Fusion de la théorie et de la pratique, grâce surtout au potentiel de la réalité augmentée.
Tendre vers l'équilibre
Avec ou sans écran, mixte ou fusionnelle, la formation se décline en de plus en plus de variantes, selon le contexte d'apprentissage.
Pour sûr, l'avènement de nouvelles technologies quelles qu'elles soient n'a jamais sonné le glas de la formation traditionnelle en salle. D'autant plus que dans un monde inondé d'ondes qui se prépare à la déferlante 5G, une salle de classe sans interférence électronique fait sens. Ce n'est sans doute pas par hasard que les boss de la Silicon Valley envoient leurs enfants dans des écoles dépourvues d'écrans, que ceux-ci soient petits ou grands, tactiles ou pas.
Formation en salle, en ligne, en vadrouille (mobile), sur le terrain (avec l'aide de la réalité augmentée), avec ou sans écran, synchrone ou asynchrone, comme le chante Francis Cabrel certes dans un autre contexte, c'est une question d'équilibre.