Enfin le droit à l'oubli!
Enfin vous allez avoir un vrai droit à l'oubli!
Les "restes" de cette soirée mexicaine "mémorable" vont enfin pouvoir être effacés des réseaux sociaux et surtout des recherches bing et google – on ne viendra plus vous traiter de "sombre héros" – ouf de soulagement!
En effet, le règlement européen sur la protection des données personnelles (data privacy) qui est entré en vigueur au mois de mai de cette année met en exergue ce fameux droit à l'oubli.
L'Europe à l'unisson
Le nouveau règlement européen pour les citoyens en matière de protection des données personnelles entre donc en vigueur cette année, par étapes, et sera pleinement opérationnel dès 2018.
Il renforce le pouvoir des citoyens et se veut plus cohérent avec la réalité du XXIème siècle en matière de données à protéger, des données qui se multiplient, se mettent en réseau et s'envolent dans les nuages (cloud).
Les avancées de ce nouveau règlement sont nombreuses:
- Plus de transparence, via l'obligation du consentement explicite d'une personne pour utiliser des données la concernant.
- Le droit de récupérer ses données et l'obligation des prestataires d'accepter le transfert des données vers un autre prestataire.
- Une meilleure protection des mineurs (moins de 16 ans).
- Une autorité central(isatric)e à qui soumettre toutes vos questions en la matière.
- Des sanctions sévères pour les entreprises récalcitrantes (amende de 4% du chiffre d'affaires* pour les entreprises ne respectant pas les règles).
- L'obligation d'informer les personnes concernées de la part des entreprises ayant subi une compromission de données personnelles.
- Le droit à l'oubli (déréférencement d'un lien, suppression d'informations portant atteinte à la vie privée).
*: cette amende s'élevait jusqu'ici en Suisse à CHF 10'000.
Oui, ce nouveau règlement, c'est bien plus de droits pour vos données!
La CNIL française (Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés) résume ces avancées en six thèmes clés illustrés par des dessins, le tout disponible aux formats html et PDF.
En savoir plus sur les bonnes pratiques en matière de protection des données
L'e-coffre-fort helvétique
En matière de cadre légal pour ce qui est de la protection des données, les législations suisses et européennes sont très similaires.
Avec tout de même quelques variantes en ce qui concerne les procédures d'accès aux données.
Et c'est là où la Suisse tire son épingle du jeu, dans le domaine des... coffres-forts!
En effet, si la Suisse a une réputation qui n'est plus à faire en matière de coffre-fort pour ce qui est du domaine bancaire, elle est désormais à la pointe en matière de coffres-forts numériques, ceux qui protègent l'accès aux données sensibles.
Comme le mettent en exergue les articles de Bilan et de Migros Magazine à ce propos, le succès helvétique est dû à un ensemble de facteurs, parmi lesquels:
- les droits d’accès réduits des services de renseignement**
- les droits d’accès limités même lors de procédures pénales**
- le niveau de chiffrage des données stockées non limité
- l'engouement général pour le cloud et l'externalisation des données
- la légendaire discrétion helvétique et sa stabilité politico-économique
**: ceci pourrait changer suite à la votation populaire concernant la nouvelle loi sur le renseignement (LRens)
Un nouvel eldorado pour la Suisse?
Un domaine qui a le vent en poupe, pour sûr.
Prudence quand même!
L'amélioration du contexte légal en matière de protection des données est une bonne nouvelle! Cela ne signifie pas pour autant que vous pouvez dorénavant publier n'importe quoi sur les réseaux sociaux, les blogs, YouTube, etc. Non seulement il faut réfléchir à deux fois avant de poster, mais il faut aussi prendre garde aux nombreux nouveaux outils de publication instantanée (Snapchat et ses confrères) qui peuvent ruiner votre réputation de façon...instantanée!