Ménage et industrie
Au XXème siècle, les robots les plus courants pour le commun des mortels sont les robots de... cuisine. Un commun des mortels qui n'est pas sans ignorer l'existence, bien sûr, des nombreux autres composants robotiques, ceux intégrés aux chaînes industrielles (construction automobile notamment), aux distributeurs de boissons, etc. – et ceux utilisés à des fins militaires ou scientifiques. Sans parler des ordinateurs de bureau, qui sont en quelque sorte des robots eux aussi, d'abord immobiles, désormais très mobiles, mais pas encore autonomes.
La robotique a connu quelques épisodes notables bien avant le XXème siècle. Il y avait eu notamment les expériences de Leonardo Da Vinci et les automates d'Héron d'Alexandrie...
A l'aube du XXIème siècle, le quotidien du commun des mortels se voit facilité par l'arrivée des premiers robots autonomes (aspirateurs, tondeuses à gazon, etc.).
Ménage, industrie, science, armée: le robot se fait utile.
Sports et Jeux
Autour du passage à l'an 2000, le robot commence à aller de l'utile à l'agréable. Il défraie une première fois la chronique en 1997 en triomphant du meilleur joueur d'échecs humain d'alors, Gary Kasparov. Le "robot" concerné est en fait un superordinateur d'IBM: Deep Blue.
Tout de go, le robot s'améliore. Il vient récemment de gagner pour la première fois contre le meilleur joueur humain de go, le Chinois Ke Jie. Plus complexe que les échecs, le jeu de go a résisté un peu plus longtemps. Mais AlphaGo, la machine concernée, est finalement parvenue à l'emporter grâce aux progrès faits dans le domaine de l'intelligence artificielle.
Et gageons que le golf, par exemple, ne résistera pas longtemps, tout comme les autres sports "simples" faisant appel à la précision plus qu'à la stratégie, ou à la force pure (tir à l'arc, tir à la carabine; lancer du poids, du disque, du javelot). Alors, bientôt des robots aux JO? Ou des JO pour les robots?
Certes, d'autres sports peuvent voir venir, là où force et technique s'accompagnent de stratégie et d'improvisation, par exemple les sports d'équipe: volleyball, basketball et football, comme en témoigne cette vidéo de la dernière coupe du monde de foot des robots. Messi et Ronaldo peuvent voir venir.
Jeux et sports divers: le robot se fait joueur.
Vers le Social Robot
Gourou de la robotique actuelle, Oussama Khatib de l'Université californienne de Stanford (USA) n'hésite pas à dire que l'ère de la programmation est dépassée et fait place, désormais, à celle de l'interaction homme-machine.
Les robots sociaux arrivent, et leur production en série est pour demain.
Et même si les spécialistes parlent de compétences comportementales et d'interaction cognitive... Le robot tendra inévitablement à avoir des sentiments.
Les sentiments qui s'avéreront indispensables à une bonne interaction humains-robots sont, sans nul doute, la loyauté et la confiance, le tout en respectant les fameuses trois lois de la robotique édictées en 1942 déjà par Isaac Asimov:
- un robot ne peut porter atteinte à un être humain, ni, en restant passif, permettre qu'un être humain soit exposé au danger;
- un robot doit obéir aux ordres qui lui sont donnés par un être humain, sauf si de tels ordres entrent en conflit avec la première loi;
- un robot doit protéger son existence tant que cette protection n'entre pas en conflit avec la première ou la deuxième loi.
Ces conditions sont les prérequis à l'utilisation de robots autonomes dans des contextes délicats comme les hôpitaux, la gestion des catastrophes naturelles, l'enseignement, etc.
Interactions cognitives avancées: le robot devient social.
Robot for President?
Isaac Asimov, dans sa collection d'histoires de robots, voit même un robot remplacer le Président des Etats-Unis d'ici 2076, donc dans un futur pas si lointain, et ce sans que les humains ne puissent faire la différence entre le président humain désintégré et sa copie robotisée.
Dans un futur plus proche, d'autres emplois pas si banals risquent d'être confiés à des robots.
Si les robots seront bientôt plus intelligents que les humains et aptes à les remplacer ou les épauler dans de plus en plus de métiers, ils sont encore loin du compte au niveau de l'intelligence dite émotionnelle, qui requiert un certain nombre de progrès supplémentaires dans l'étude du cerveau humain – une étude hypercomplexe qui nécessitera peut-être l'aide des...robots.