La fin des LMS (Learning Management System)?

La fin des LMS (Learning Management System)?

Qu'est-ce qu'un LMS?

A ses débuts, le terme LMS (Learning Management System) sous-entendait "formation à distance". C’est bien entendu toujours le cas, mais la définition d'un LMS est dans les faits beaucoup plus large et recoupe tout ce qui touche à la formation en salle, la formation en ligne, aux évaluations, au suivi individuel, etc.

Wikipedia définit le LMS comme un "système logiciel web développé pour accompagner toute personne impliquée dans un processus d'apprentissage dans sa gestion de parcours pédagogiques". Et ce, quel que soit le type de formation.

Quelle place occupe le LMS en entreprise?

La plate-forme LMS représente un outil stratégique qui permet de développer les connaissances et les compétences des employés de l’entreprise. LMS et LCMS (Learning Content Management System) constituent par conséquent les maillons de la chaîne indispensable aux services des ressources humaines et de formation des entreprises.

Comment ont évolué les LMS?

La revue ell (ell comme "e-learning Letter") répond à la question de l'évolution des LMS, par le biais de leaders e-learning actifs sur le marché français.

Synthétisons leurs analyses:

Si le cœur des LMS est inchangé depuis leur origine (fonctionnalités de gestion, de diffusion, de suivi et de reporting), ils ont par contre évolué avec les usages:

  • ils gèrent des dispositifs plus complets, combinant divers formats pédagogiques
  • leur ergonomie est plus attractive
  • leur performance est monitorée par des outils de gestion, de planification et de pilotage
  • ils sont devenus indispensables au suivi et à l’accompagnement de milliers d’apprenants

Comment vont évoluer les LMS?

LMS

Le LMS et le système de gestion des contenus de formation (LCMS, Learning Content Management System) doivent s’adapter à l’évolution des nouvelles technologies, en proposant des contenus beaucoup plus riches et beaucoup plus interactifs.

Toujours selon l'analyse des LMS de la revue ell et ses experts francophones:

  • la mobilité (smartphones, tablettes) doit être totalement prise en compte, car elle permet désormais de toucher des populations en déplacement ou des populations qui préfèrent suivre leur cursus de formation en dehors de leur lieu de travail.
  • la formation va vers une individualisation, afin que chacun ait accès aux modules de formation dont il a besoin, au moment précis où il en a besoin, selon un contexte clairement défini.
  • l'apprenant tend à être "accompagné" (experts, formateurs) dans son projet de formation, il entre dans une relation à long terme avec son portail de formation, qui lui propose des services en lien avec ses compétences et ses objectifs.
  • la formation (en ligne et en salle) doit s'intégrer dans un plan de développement de carrière géré par les ressources humaines en collaboration avec les services de formation. Les LMS sortent ainsi de leur isolement en s'intégrant au processus de gestion des talents, renforçant l'impact de la formation.
  • côté manager, ses outils évoluent, ceci afin de soutenir l’engagement des collaborateurs (inscriptions, validation des acquis - objectifs ou compétences).

L'analyse ci-dessus s'inspire du monde francophone. Le monde anglophone abonde, lui, dans le même sens, celui d'une évolution des LMS vers:

  • la mobilité ("anywhere - anytime - any device")
  • la personnalisation ("adaptive learning")

Vers la fin des LMS?

Compétences

La fin des LMS tels que nous les avons connus, peut-être, mais certainement pas leur disparition! Leur nécessité n'est plus à prouver. Leur évolution sera le gage de leur "survie", concept cher à Darwin.

  • Le monde anglophone laisse d'ailleurs entrevoir des indices de cette évolution salvatrice, préfigurant les LMS de demain:
  • "Cloudification": les LMS s'ajustent à l'ère du cloud, à l'ère du temps.
  • "Gamification": les LMS de demain seront ludiques ou ne seront pas. L'objectif étant d'adapter les recettes qui rendent les jeux attractifs au monde de la formation, ceci dans le but d'obtenir un meilleur engagement des apprenants.
  • "Portabilité": le concept de Tin Can (boîte de conserve) émerge. Une "tin can", c'est une boîte de conserve, et ça sert à... conserver - eh oui, l'objectif est de permettre à l'apprenant de conserver l'acquis-formation au gré de son parcours professionnel, au gré de ses changements d'employeurs même, en bref, tout au long de sa carrière! De ne pas perdre ses acquis au fil du temps, en les stockant dans une "e-boîte de conserve"...
  • "Micro-Learning": ce concept implique une transmission de l'information en plus petites quantités, forcément plus ciblée, plus courte, mais surtout plus digeste, plus efficace.

Et bien d'autres encore...

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