La Suisse et les Montres Connectées mars 2015

La Suisse et les Montres Connectées mars 2015

Danger ou opportunité?

La Suisse et les montres connectées

L'avènement des montres connectées fait se tourner tous les regards vers "LE" pays des montres, la bonne vieille Helvétie et ses fameux coucous!

La Suisse doit-elle craindre cette déferlante d'e-montres? Ou au contraire s'en réjouir?

Que peuvent bien peser les horlogers helvétiques face aux géants Apple et Samsung?

Tentons d'y voir un peu plus clair...

Les concurrents

Apple, Samsung, LG, Motorola, Sony, etc. - c'est l'artillerie lourde qui s'apprête à s'attaquer à ce sacro-saint domaine d'excellence helvétique! Des moyens illimités! Alors que faire?

La Suisse serait en danger et son horlogerie destinée à disparaître dès l'apparition de l'iWatch?

Selon le blogueur David Talerman, la Suisse aurait déjà perdu. En se contentant de déposer la marque "iSwatch" par exemple. En laissant à la France le privilège de présenter la première montre "élégante connectée"?

A propos de l'iWatch, Jean-Claude Biver, patron du pôle Montres de LVMH, n'y va pas de main morte avec la Suisse. Il a déclaré en juillet dernier à la chaîne CNBC que l'Apple Watch constituait un vrai danger pour l'horlogerie helvétique: "Je pense personnellement qu'elle a le potentiel pour être une menace pour l'industrie, et qu'elle ne devrait pas rester les bras croisés."

Elmar Moch, l'un des fondateurs de la Swatch: "La Suisse a déjà perdu la guerre du poignet. Sur deux cents montres fabriquées dans le monde, une seule l’est en Suisse. En revanche, le bénéfice qu’on retire de cette montre est supérieur à la somme des bénéfices des 199 autres montres. On a donc gagné la guerre de l’argent. Si la montre connectée ne va pas tuer la montre mécanique, en revanche, la Suisse a raté une magnifique opportunité."

C'est même chez Twitter qu'a été présenté le premier e-coucou!

La contre-attaque

La Suisse et les montres connectées

"Il y a encore tellement de poignets à conquérir" a dit Nick Hayek. Et quand il a dit ça, il a tout dit. Seuls 30% des Américains portent une montre. Il y a donc un fort potentiel de croissance pour la branche, que la montre soit connectée ou pas. Il ajoute: "L'arrivée de nouvelles fonctions nous aidera à convaincre toujours plus de gens à porter quelque chose au poignet. C'est cela le vrai enjeu."

Outre Swatch, Tag Heuer et Tissot devraient montrer leurs crocs lors de l'expo BaselWorld 2015 et lancer la contre-attaque aux géants de l'Hi-Tech d'ici la fin de l'année.

Tag Heuer évoque toutefois la problématique du "Swiss Made" en matière de montre connectée, l'électronique ne pouvant pas être totalement produite en Suisse.

Hasard ou coïncidence, Apple a retardé le lancement de sa montre à après BaselWorld...

La Suisse n'a pas totalement manqué cet e-virage, elle l'aborde juste à son rythme.

Contrexemple, La ZeNano de MyKronoz - une montre connectée helvétique d'avant-garde.

Pas de perdants?

La Suisse et les montres connectées

Sans doute que ce ne seront pas des marques suisses qui auront le leadership mondial en matière de montres connectées. Mais cela signifie-t-il pour autant que la Suisse ne bénéficiera pas de cet e-élan créatif et technologique?

Le marché n'est pas le même. Le public-cible non plus. Au final, si l'engouement mondial pour les montres croît via l'avènement des montres connectées, tout le monde pourrait en tirer son épingle du jeu.

Eléments de réponses lors du prochain BaselWorld?

Il faudra plus vraisemblablement attendre qu'Apple et Swatch se soient véritablement lancés dans cette bataille pour en définir les gagnants et les perdants.

Ou pour savoir si tout le monde en sortira gagnant.

Avec une montre au poignet?

Ou une montre à chaque poignet?

Classique à gauche, connectée à droite?

Ou vice et versa.

Tic, tac, tac, tic...

L'oeil de l'expert

Laurent Jayr Laurent Jayr, développeur senior du CeRFI

Laurent Jayr

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