COVID-19
En ces temps où tout va très, trop vite, il n'y a pas que le coronavirus COVID-19 qui se propage à la vitesse grand V. La désinformation, propulsée par les réseaux sociaux, se propage plus vite que l'information fiable. Les trolls du web et leurs fake news se régalent. Le public est demandeur. Il a soif d'information. Il est prêt à avaler d'un trait tout ce qu'il lit en ligne.
Tout comme pour prévenir la propagation du virus, il faut prendre de la distance sociale, en l'occurrence de la distance avec les réseaux sociaux, qui diffusent leur flux d'information trop souvent sans filtre. Il faut tout simplement faire confiance aux professionnels: ceux de la santé, ceux de la politique et ceux de l'information. Et donc ingurgiter de préférence de l'information en provenance de sources filtrées par des personnes aux compétences reconnues.
De plus, il faut être en garde contre les hordes de hackers qui guettent l'internaute imprudent et déposent sur son chemin virtuel de nombreux pièges estampillés "coronavirus" ou "covid-19".
Fake news
Le covid-19 est apparu en Chine. Le covid-19 est un coronavirus. Les coronavirus infectent de nombreuses chauves-souris. Certains Chinois mangent des chauves-souris...
Les internautes ont eu vite fait de faire l'amalgame et de pointer du doigt les habitudes alimentaires chinoises. Puis, une vague de racisme anti-asiatique a submergé en janvier l'Occident via les réseaux sociaux, plus vite que celle du coronavirus qui allait suivre.
Mais depuis que l'Italie est en proie au virus, et que l'Europe se confine, la vague de racisme anti-asiatique a diminué, faisant place à une autre vague, faite de fake news avec pour ambition de vous expliquer comment "soigner" le virus ou vous en "protéger".
La recette est simple. Les chauves-souris sont des vampires dans la culture populaire. Et elles abritent de nombreux coronavirus. Or les vampires fuient l'ail, c'est bien connu. Merci Dracula.
Donc rien de tel que l'ail pour faire fuir le virus. Logique, non? Non! Balivernes.
Il en va de même pour l'eau chaude et l'exposition au soleil, ainsi que des dizaines d'autres "recettes" qui pullulent sur le web aussi vite que le virus se propage dans le monde réel.
Mais alors, comment trier le bon grain de l'ivraie?
Trois recommandations:
- ne pas s'informer à propos du coronavirus via les réseaux sociaux
- vérifier la source de propagation de l'information
- faire preuve de bon sens
La principale recommandation, c'est le bon sens.
Au bistrot, vous faites confiance à qui? Aux ragots ou au journal du jour? Des bistrots désormais fermés, certes, mais les réseaux sociaux sont les e-bistrots du XXIème siècle, alors tâchez de boire leur parole avec modération.
Abreuvez-vous plutôt de la bonne parole sur des sites à la réputation avérée.
Et en cas de doute, jouez les inspecteurs Columbo, demandez l'avis de votre compagne/-gnon avant de propager plus loin une information douteuse; ou mieux, consultez ces sites qui jouent le rôle des inspecteurs Columbo du web pour vous:
- Hoaxbuster, plateforme collaborative contre la désinformation.
- Factuel, la page de vérification de l'AFP.
- Les Décodeurs, la page du Monde contre les fausses nouvelles.
- la page Check News de Libération.
- Myths Busters, la page anti-mythes de l'OMS.
Hackers
A chaque opportunité, le hacker malicieux sort du bois.
Cela se produit lors de tout événement global digne de ce nom, du genre Eurofoot, Coupe du Monde ou Jeux Olympiques (domaine sportif), élections américaines (domaine politique), catastrophe naturelle ou pandémie (comme dans le cas présent).
La pandémie du covid-19 n'échappe pas à la règle.
Faux e-mails de l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) ou de l'OFSP (Office Fédéral de la Santé Publique), faux sites web montrant l'expansion de la pandémie (mais abritant des malwares), noms de domaines suspects liés au coronavirus, etc.
Tels des hyènes, les hackers attaquent et se ruent sur les internautes broutant l'herbe toujours fraîche des réseaux sociaux.
Dans la panoplie du hacker: les adwares, les malwares, les ransomwares, les chevaux de Troie, le phishing, etc.
Les recommandations ci-dessous sont on-ne-peut-plus d'actualité:
- avoir son antivirus à jour sur tout support (smartphone y compris)
- faire les sauvegardes nécessaires à intervalle régulier
- ne pas télécharger ni ouvrir un fichier de provenance douteuse
- vérifier ses sources (sites web, expéditeurs d'e-mails)
- suivre l'actualité via des sources avérées (voir plus bas)
Sources d'information avérées
Gare aux hackers et aux fake news.
Informez-vous via les canaux officiels:
- Page dédiée de l'OMS (information au niveau mondial).
- Site de l'OFSP (information au niveau national).
- Dossier de la RTS (information au niveau romand).
- Sites officiels des hôpitaux: CHUV, HUG, HRC.