L'e-learning, c'est...
L'e-learning, c'est juste un e- devant learning, comme le e- devant mail.
On électronise, on webifie, on créé l'app et le tour est joué:
"e-formez-vous, chers employés!"
1. L'e-learning diminue le budget formation
Plus besoin de payer de formateurs, quel bonheur!
On automatise le tout, on transforme vite fait bien fait ses support PowerPoint en modules e-learning, on balance sur le logiciel et hop, le tour est joué, au revoir Madame la formatrice, au revoir Monsieur le formateur!
Ce n'est pas si simple. On ne peut pas se passer de l'humain du cycle de formation, même si celui-ci se virtualise en partie. Une formation totalement déshumanisée, sans interaction autre qu'avec un avatar virtuel, c'est froid!
On tendra plutôt vers une virtualisation partielle, par conséquent, une virtualisation qui permettrait d'alléger sans trop d'efforts le budget de la formation en entreprise.
Mais attention, pas dans tous les cas...
La digitalisation de la formation est en effet économiquement rentable:
- si les contenus peuvent être conçus de manière simple
- s'ils sont réutilisables plusieurs fois
- si le nombre de personnes à former est important (pour des formations "simples")
- si les personnes à former sont dispersées géographiquement (pour des formations générales)
- si les formations en salle sont très techniques et si elles requièrent des spécialistes
2. L'e-learning n'est bon que pour la théorie
Il est courant d'entendre que l'e-learning n'est efficace que pour acquérir des savoir-faire théoriques, avec des objectifs basiques, par le biais d'une vidéo claire et précise ou d'une animation logicielle (via Captivate ou un outil équivalent).
Par contre, dès qu'il s'agit d'aller vers le comportemental (culture d'entreprise, développement du sens du service, gestion de conflits, etc.), la capacité de l'e-learning de parvenir à former sur ce spectre est largement mise en doute.
C'est sans compter sur le pouvoir du blended learning, qui allie harmonieusement enseignement classique (en salle de formation) et distant (e-learning). Ainsi, le côté théorique, exercices compris, peut s'acquérir au préalable via l'outil e-learning, la partie plus comportementale en salle.
Et c'est sans compter sur le pouvoir des exercices pratiques et des quiz (auto-évaluations), qui s'intègrent parfaitement au concept de l'e-learning.
3. L'e-learning, c'est plus XXIème siècle
L'e-learning existe depuis deux bonnes décennies. Alors moderne, certes, mais une modernité née au siècle passé. Même si le cédérom a cédé sa place à l'app. Même si les plateformes e-learning ont beaucoup évolué, au gré de technologies de plus en plus mobiles...
En outre, la formation en salle peut subir elle aussi un lifting modernisant:
- théâtres d'entreprises
- ateliers de co-développement
- reverse learning
- ludification des sessions
- etc.
Et ce, à moindres frais.
4. L'e-learning, c'est pour les jeunes
Fracture numérique? Que nenni! Les seniors ne sont pas en reste. Ils "likent" les photos de leurs petits-enfants sur Facebook, achètent "Fifty Shades of Grey" sur Amazon, dont ils représentent quasi la moitié des clients, partagent leurs recettes de cuisines sur Pinterest ou marmiton.org, etc.
Peu importe l'âge de vos employés, si vous mettez à leur disposition du contenu e-learning pertinent, attrayant et à forte valeur ajoutée (utiles tout de suite dans le contexte opérationnel de l'entreprise), c'est gagné! Comme pour les Lego, de 9 à 99 ans!
5. L'e-learning, simple évolution technologique
Bien sûr que le passage du learning à l'e-learning constitue en partie un virage technologique, du même acabit que le passage du téléphone classique à Skype, du banking à l'e-banking, etc.
On change de support, mais il s'agit toujours d'apprendre.
Et cela va bien au-delà d'un simple changement de support, entraînant son lot de changements organisationnels, tant au niveau managérial que de la culture d'entreprise. On en vient à repenser le mode de fonctionnement global de la formation dans son ensemble, de sa place dans l'entreprise, et même en dehors (via les technologies mobiles – apps sur smartphones). La pédagogie devient l'e-pédagogie, une pédagogie 2.0 avec indicateurs de pilotage de la progression des employés, e-sondages, e-interactions, etc.
Il s'agit de profiter de cette vague numérique pour doper la motivation de vos employés à se former et s'e-former. C'est le goût pour la formation qui doit être inculqué, indépendamment du support utilisé, et ce de façon suffisamment convaincante pour qu'il perdure tout au long de la carrière de l'employé. Car la formation continue, et rien ne l'arrêtera...
6. L'e-learning, c'est juste un LMS
Il ne suffit pas d'avoir des jolis verres à vin design, encore faut-il les remplir du breuvage adéquat.
Acquérir un LMS tout beau tout neuf pour votre entreprise ne vous servira pas à grand-chose si vous ne le "remplissez" pas du contenu adéquat, un contenu de qualité. En effet, le LMS (Learning Management System) n'est qu'un outil (logiciel) qui permet de gérer les formations et d'accompagner les personnes dans leur parcours pédagogique. La vraie plus-value vient du contenu qu'on y injecte, ce qui requiert de faire appel à des spécialistes en création et édition de contenu e-learning.
7. Le contenu e-learning: un bon logiciel et le tour est joué...
Alors oui, un bon logiciel pour concevoir le contenu est évidemment nécessaire, mais pas suffisant. Avec un logiciel adapté, vous pourrez créer vos contenus, mais cela demande du doigté. Et le doigté s'acquiert, en se formant en ligne ou pas.
8. Le contenu e-learning: un bon expert et le tour est joué...
Alors on a le LMS et l'expert, on est tout bon!
Non! Vous avez le ciment et les briques, mais il vous manque encore l'expert(ise) multimédia, indispensable pour traduire le contenu pédagogique dans le langage e-learning, ce afin que vos employés puissent atteindre l'objectif managérial souhaité.
9. Le contenu e-learning: une voix off et voilà!
Les contenus existants sont une bonne base de travail, pour sûr. Mais une base pas tout à fait prête à l'emploi. Il ne suffit pas de multimédiatiser les contenus utilisés lors de formations en salle.
Comme pour un film qui cartonne au box-office, il ne suffit pas d'avoir une belle histoire et des effets spéciaux qui en jettent, il faut un réalisateur qui combine harmonieusement le tout en adaptant le scénario au nouvel écran (ou plutôt aux écrans: PC, laptops, tablettes, smartphones), qui mette du liant entre les scènes, qui adapte les "dialogues" au nouveau média et au public cible, etc.
10. Le contenu e-learning: YouTube et voilà!
Dans la suite logique du point précédent, il est facile de céder à la tentation de YouTube, à se croire réalisateur, acteur, génie du cinéma home-made, vu que tous les outils sont à disposition et à bon marché et que tout est publiable instantanément en ligne.
Mais autant il est facile de créer sa vidéo, autant c'est un art de concevoir des vidéos de formation qui atteignent leur objectif d'acquisition des compétences en réussissant à capter durablement l'attention de leur public cible.
11. Les apprenants sont démotivés, c'est la faute à l'e-learning!
L'e-learning fait figure de bouc-émissaire tout désigné. Il est souvent l'arbre qui cache la forêt. On "balance" du mauvais contenu dans son LMS, il fait un flop auprès des employés concernés et hop, c'est la faute à qui?
Comme vu plus haut, il faut veiller à la qualité du contenu et l'adapter à son nouveau conteneur et à son public. Cela forme un tout: il faut un bon LMS, du contenu adapté et des participants aware du nouveau mode de faire, d'e-faire. Ne pas oublier par conséquent de familiariser les employés au LMS et à la nouvelle méthodologie de formation dans son ensemble. Et de former les personnes en charge de la gestion de la plateforme e-learning au préalable.
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L'e-learning et CeRFI, une longue histoire, une somme d'expériences à votre service.